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Jean Dieuzaide
» BIOGRAPHIE Né à Grenade-sur-Garonne (Haute-Garonne) en 1921
1944, débute comme reporter lors de la libération de Toulouse et réalise à cette occasion le premier portrait officiel du général de Gaulle.
1952, 6e prix au concours de "Popular Photography" aux États-Unis (72 000 concurrents)
1955, prix Niepce (Gens d’Images). Première exposition à Paris (galerie d’Orsay)
1956, 1er prix international de l’Affiche de tourisme en couleur à New Delhi
1957, nommé 14e membre du célèbre "Groupe photographique des XV" de Paris
1961, prix Nadar (Gens d’Images) pour le livre "Catalogne romane", éditions Zodiaque
1962, exposition "l’Art roman du soleil", Paris- Louvre, pavillon de Marsan
1969, nommé membre d’honneur de la Fédération française de l’art photographique
1970, président de la commission artistique de la Fiap ; fonde les Rencontres internationales de la photo d’Arles
1974, fonde, en avril, la galerie municipale du Château-d’Eau, à Toulouse, premier lieu d’exposition en France consacré à la photographie
1975, premier photographe à être admis "peintre de La Marine" ; nommé membre du conseil d’administration de la Société française de photographie
1978, sociétaire du Salon d’automne. Président honoraire de l’ANRPI. Membre de la commission artistique de la Fondation nationale de la photographie
1981, officier de l’ordre national du Mérite et des Arts et Lettres
1985, grand prix des arts de la ville de Paris
1994, nommé "honorary Fellow" de la Royal Photographic Society, Bath, Angleterre
Jean Dieuzaide décède, le 18 septembre 2003 à l’âge de 82 ans |
» CITATION L'oeuvre de Jean Dieuzaide est considérable : du portrait au reportage, de la photographie industrielle à celle de l'architecture, de l'illustration à la publicité.
Et, s'il reste le photographe incontournable de l'Espagne des années 50 ou de l'art Roman, on ne saurait ignorer la place tenue par la "Nature Morte", tout au long de son travail.
A l'image des peintres s'inspirant de la nature qui les entoure, il n'a cessé de photographier tout ce qui chez lui suscitait une émotion. En situation ou en recréant dans son studio les compositions de son choix, à partir de toutes les feuilles séchées , pierres, vieux outils ou papiers froissés qui encombraient les étagères de l'atelier. Ramassées, amassées presque, toutes ces traces d'un regard acéré, attendaient leur passage devant l'objectif, dans une lumière qui saurait au mieux leur rendre une dignité, ou leur restituer l'émotion qui, par l'oeil du photographe, les avait isolées du Monde.
La prise de vue faite, venait ensuite un travail de laboratoiure très sophistiqué. Des procédés chimiques de virages le plus souvent appliqués de façon partielle sur l'émulsion argentique donnaient à l'image sa dimension finale : un aspect à la fois précieux et sensible, qui reste la marque d'un artiste de la photographgie, hors du commun par la diversité de son propos. A ces oeuvres conçues pour traverser le temps, Jean Dieuzaide préférait donner, comme en langue anglaise ou allemande, le nom de "Nature encore vivante".
Michel Dieuzaide - Castelvielh - 5 avril 2006
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